A NIKITA
- Florence CACITTI
- 11 sept.
- 3 min de lecture

Et moi je suis là, à côté de toi, démunie, j’entre dans une tristesse, un état second de l’amour. Je suis effondrée et je te regarde lutter souffle après un souffle, un petit soupir et ces battements Ton magnifique manteau noir, brillant, tes poils longs et doux se soulèvent.
Et moi je reste là, à attendre la mort, je veux donner bien plus et t’aimer encore Tu sais que je suis là à côté de toi. Je te regarde, tu ouvres les yeux et me regarde, comme au premier regard, nous sommes les yeux dans les yeux, j’essayes d’être le plus loin dans tes pupilles, tes yeux cendres qui ont passé leur temps à renversé mon cœur.
Grâce à toi j’ai appris à revivre, à avoir confiance en moi. Tu a pris une place importante dans ma vie, tu me comprends, tu m’aimes plus que toi et moi je te parle comme à ma meilleure amie, à mon double. Tu connais nombreux fonds de mes pensées, de mes peurs, de mes émotions de mes bonheurs, mes secrets les plus profonds.
Et voilà les souvenirs remontent, viennent raisonner, le jour de ton adoption, les voyages visites dans ta famille, les vacances ensemble et le quotidien. Parlons-en j’ai remué ciel et terre pour comprendre tes soucis de santé. Je suis devenue pet sitter pour rester auprès de toi et ne pas cesser de vivre à tes côtés, te protéger, t’aimer. Et à la grande surprise nous avons appris à travailler ensemble, tu étais là à la pré visite des loulous et tu savais te faire comprendre si tu étais ok ou pas. Que j’ai aimé ces moments sans conditions en pleine confiance l’une et l’autre. Tu étais là à la maison dans ta partie privée et arrivais si les copains allaient trop loin dans le jeu. Te venais à mes côtes à faire stopper les dérives. Tu étais là quand j’ai souri, ri, pleurer quand j’ai eu mal. Tu es restée à mes côtés, mon ombre, mon binôme, mon soleil, oui tu as réchauffé les moments les plus pénibles.
Mais voilà le jour, la sentence que je redoutais sans en parler. A été dite. L’amour n’est pas un sentiment qui fait du bruit, ce sont des actes au quotidien. Nous avons traversé des nuages et des tempêtes et aujourd’hui je suis sans force, là à côté de toi à attendre. Le sol tremble sous mes pieds, je me sens vide, sans force. C’est dingue, je ne pensais pas que ce moment nous le vivrons aussi. Pour moi nous étions un mur sans écaille et sans fissure.
Mon petit poney, ah oui j’ai ramassé tes pipis, tes vomis. J’ai brossé avec ton maitre ces long poils doux avec tes franches aux pattes. Les nuits blanches à te veiller, tes oreilles, tes dents ( tu n'as jamais supporté la brosse à dents ) tes ergots à couper. Quelques poils à tailler mais pas trop nous aimons ton naturel. J’adore les voir se balancer lorsque tu marches, tu as une impression d’être au galop comme un cheval du bout de tes pattes. Ce manteau qui avait son odeur particulière lorsqu’il est mouillé. Tu as ta petite coquetterie une mouche noire sur ton museau blanc. Tu as gardé ces poils autour de ta tête carré, on distingue encore ta choucroute de bébé. Tu es magnifique, très belle et tout le monde le dit. Tu as renversé mon cœur et celui de nombreuse personne.
Oui je n’ai jamais rencontré une chienne aussi, attentive, fidèle, aimante, sociable, comprenant son humain sans condition. Nikita court face aux gens qu’elle aime. Elle vient doucement à vous quand elle sent une faiblesse. Elle est douce et s’écarte pour ne pas vous bousculer. Elle a peur de sa taille et va faire une marche arrière pour éviter l’erreur. La seule chose qui me gêne c’est l’impossibilité de se retrouver dans les bras et pattes l’une et l’autre, dans mes bras. Tu es là à côté et je tiens ta patte, je te caresse, je te fais des bisous.
Je pourrais écrire encore et encore des mots mais ceux-ci ne pourront jamais définir ce que j’ai dans mon cœur, et ne sauront pas expliquer mon état d’aujourd’hui. Mon amour est indélébile
Il nous reste quelques secondes, quelques minutes, quelques jours à vivre à se parler à s’aimer encore. Mon amour NIKITA





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